Sur de belles fondations des Théocrates sans malice
Ont érigé des superstructures qui offensent les cieux.
“Regardez, s’écrient-ils, ce bel et grand édifice !
Venez tous y vivre, vous y serez heureux.”
Mais eux seuls y habitent et les pauvres fous ont fini
Par s’apercevoir que ce n’est qu’une prison pour l’esprit.
Un simple coup d’oeil au flux d’information qui nous parvient en permanence suffit pour s’en convaincre, plus que jamais et comme jamais, notre société est aux prises avec un raz de marée néolibéral triomphant et une montée des extrémismes qui fragilisent un peu partout les valeurs démocratiques et les avancées des luttes sociales. Insidieusement, ce que Pasolini appelait “le nouveau fascisme” s’est infiltré dans tous les recoins d’un monde en pleine mutation autant que de dans nos consciences, prenant possession de l’essence même de nos comportements et donnant raison à Jean Baudrillard lorsqu’il soulignait, en 1970, que la consommation avait remplacé la morale comme “mode actif de relation (non seulement aux objets, mais à la collectivité et au monde)”.
Face à la pensée unique, au profit maximum, au cynisme des financiers, à l’uniformisation culturelle, à l’abrutissement de masse et au règne des simulacres, avons-nous encore la possibilité de nous inscrire à contre courant, de revendiquer d’autres voies, de résister aux sirènes? Quelles sont les stratégies de survie qui se proposent à nous et dans quelle mesure les artistes peuvent-ils devenir des vecteurs d’éveil et de prise de conscience?
18.11.2014 - 17.01.15
vernissage le 15.11.14 à 18:00
vernissage le 15.11.14 à 18:00
Rue du Pont, 26/28